La deuxième compagnie aérienne allemande Air Berlin a définitivement renoncé à son objectif d'un bénéfice opérationnel pour 2011 et a annoncé de supprimer les lignes les moins rentables. Ainsi, Air Berlin va réduire ses capacités de 5% au second semestre 2011 et de plus de 7% en 2012, ce qui implique la suppression de 7500 vols cette année et de 16 000 l'an prochain, selon une présentation de son plan diffusée sur son site internet.
Toutes les régions desservies par Air Berlin sont concernées, mais les plus fortes réductions de capacités se feront sur les liaisons entre villes européennes à partir d'aéroports régionaux allemands, comme la ligne Düsseldorf-Paris qui sera supprimée.
Air Berlin entend davantage se concentrer sur ses aéroports principaux de Berlin, Düsseldorf, Palma de Majorque et Vienne.
Au deuxième trimestre, Air Berlin a subi une perte nette de 43,9 millions d'euros, contre une perte de 57,2 millions d'euros un an plus tôt, et une perte opérationnelle de 32,2 millions d'euros contre 28 millions d'euros il y a un an.
Air Berlin explique souffrir particulièrement de la taxe allemande sur les billets d'avion en vigueur depuis le début de l'année, mais aussi des troubles politiques en Afrique du Nord et de la hausse des prix du pétrole.
Ces mesures "ne seront toutefois pas suffisantes pour atteindre un bénéfice opérationnel positif à la fin de l'année, parce que certaines des mesures d'économies ne porteront leurs fruits qu'à partir de l'an prochain", a prévenu le patron du groupe, Joachim Hunold, dans un communiqué. Joachim Hunold a présenté sa démission et a suggéré que l'intérim devrait être assurer par Hartmut Mehdorn (ancien dirigeant de la compagnie férroviaire Deutsche Bahn.