Comme nous vous avions informé dans notre article du 14 juin dernier sur les rumeurs de dégraissage chez Air France, ces rumeurs se sont finalement révélées fondées. En effet, lors d'une conférence de presse tenue ce matin par la Direction d'Air France, cette dernière a annoncé que 5122 postes devront être supprimés d'ici 2015. Outre les 1700 postes qui disparaîtront naturellement du fait du départ à la retraite, reste 3422 postes qui seront à supprimer.
Ceci va représenter un peu plus de 10% de la masse salariale, en effet, Air France compte 49.301 salariés
La direction rappelle qu'elle a pour objectif, à fin 2014, d’augmenter son efficacité économique de 20% par la limitation de l’évolution de la masse salariale, par l’augmentation et l’efficacité des temps travaillés, par le non remplacement des départs et par l’amélioration des processus.
Concernant le personnel navigant, les PNC (Personnels Navigants Commerciaux) verront 904 postes disparaître par le biais de départ à la retraite et par la mise en place de temps partiel selon certains syndicats. les PNT (Personnels Navigants Techniques) seraient en sureffectif de 212 pilotes.
Mais c'est le personnel au sol et dans les bureaux que les coupes sombres devraient s'opérer. Bien entendu, la Direction entend mener des mesures d'accompagnement en partenariat avec les partenaires sociaux.
Le Président Directeur Général, M. de Juniac a déclaré qu'Air France se trouve face à un choix déterminant pour son avenir. Notre projet industriel a deux ambitions : faire revenir Air France à la profitabilité et mieux servir nos clients. En face des efforts équitablement répartis que nous devons consentir, il n’y a pas de licenciements. La signature des accords dans les prochains jours engagera l’ensemble des salariés de l’entreprise et témoignera de la détermination de chacun à replacer Air France sur le chemin de la croissance. J’ai confiance dans le succès de notre plan qui permettra à Air France de revenir au premier plan des compagnies mondiales».
Air France, qui se trouve endetté à cause de la crise mondiale, de la concurrence des compagnies low-cost, de la facture pétrolière, d'une grande flotte d'avions à entretenir et d'une masse salariale importante, n'a plus le choix que de prendre des solutions difficiles mais il en va de sa survie.