La grève des contrôleurs aériens Français a impacté 25% du trafic aérien à l'échelle nationale. A titre d'exemple, la filiale régionale d'Air France, Hop!, a dû annuler 300 vols et lui a coûté 1 million d'euro ce mardi. De même la compagnie Air France a calculé le coût qui s'échelonne entre 25 et 30 millions par jours. La grève prendra fin jeudi matin. Deux jours de grève qui coûteront chères aux compagnies nationales mais aussi étrangères.
Question? Qui va payer la note? Car croyez-vous, chères lectrices et lecteurs que les compagnies aériennes ne chercheront pas à être indemnisées? Surtout par temps de crise et que la plupart d'entre elles sont en grandes difficultés financières.
Alors pourquoi cette grève? En fait, les syndicats estiment que Bruxelles veut libéraliser le contrôle aérien en obligeant les Etats et les prestataires à externaliser une partie des services de navigation aérienne dont notamment les services liés aux communications et à la surveillance. Le but est de fluidifier le trafic aérien européen qui compte environ 27 000 rotations/jour. Qui dit fludifier, dit économie sur le carburant des avions. Mais derrière cette libéralisation du contrôle aérien, il est à craindre des réductions de centre de régulation de trafic et qui poserait même des soucis de sécurité aérienne.
Il serait de bon aloi que Bruxelles se mette à une table avec l"ensemble des acteurs afin d'y voir plus clair et de comprendre les revendications. La preuve en est que Paris et Berlin ont demandé de suspendre ce projet de libéralisation du ciel aérien.